
Je m’étais dit que ce mois d’octobre ne pouvait pas être pire que le précédent pas très charmant.
Je m’étais dit que porter le ruban rose n’était pas obligatoirement morose, que mon ruban de plomb avait aussi du bon.
Je m’étais dit qu’après des semaines de peine, me concentrer sur la cause de tous les nénés du monde entier suffiraient à me faire oublier.
Je m’étais dit tout cela en entamant ce mois.
Mais me voici, en ce jour de Toussaint, après avoir oeuvrer pour tous ces seins, avec, le moral dans les chaussettes, l’estomac à plat et l’énergie d’un ravioli trop cuit…
J’ai donné tout ce que j’avais ces derniers trente-et-un jours d’octobre rose, j’ai porté sa couleur qui pourtant me serre très souvent le coeur.
J’ai oeuvré chaque jour pour notre association avec la mise en place d’une superbe exposition, la participation de magnifiques manifestations.
J’ai répondu à différentes sollicitations d’interviews et d’émissions pour nous faire connaître, nous, les roses poudrées et aussi, nous, les femmes de notre Kommunauté, et enfin, nous, les poitrines plates féminines à souhait.
J’ai participé, comme j’en ai toujours rêvé, au concours photos Estée Lauder. J’y ai mis mon oeil, ma croisade et mon coeur pour sortir ce cliché finaliste parmi les quarante vainqueurs.
J’ai mis de côté mon écriture et ma peinture pour me consacrer à ce mois d’aventure.
Je croyais en lui pour me faire oublier mes soucis, mes bobos de nouvelle hormonothérapie et mon angoisse d’une envie de vie professionnelle qui s’efface malgré elle.
Je suis terriblement triste de constater que rien ne s’est déroulé comme je l’avais imaginé.
J’aurais dû être fière de toutes mes actions, me sentir portée et honorée d’être écoutée et sollicitée.
J’aurais dû me sentir envahie par les incroyables énergies positives qui m’ont été distribuées avec grande générosité.
Contrairement à cela, je me suis laissée embarquée par les quelques remarques et mauvaises pensées qui m’ont fait douter et m’ont profondément blessée.
J’ai besoin de l’écrire mais sans le ressasser, ni même l’expliquer, car aujourd’hui, je sais ce qu’il s’est passé. Il m’a fallu ces derniers jours prendre le temps d’y réfléchir, revivre intérieurement ces événements pour en comprendre le sens, m’introspecter, questionner en quoi j’avais échoué, et j’ai trouvé.
J’ai fait preuve de grande faiblesse en m’arrêtant un peu trop longtemps sur le regard de l’autre qui parfois, je dis bien parfois, n’est pas aussi bienveillant qu’il le croit.
Lorsque je suis en pleine forme, il ne m’atteint pas, c’est ma force à moi : « je fais ce que je veux avec mes cheveux, je me bouge le derrière au risque de déplaire, je me fiche de ce que l’on peut penser de moi, je ne cherche pas la reconnaissance mais bel et bien à vivre pleinement mon existence ».
Mais voilà, je n’avais pas la charge mentale idéale pour laisser courir les « oui-dire », je les ai laissés m’envahir au lieu de leur adresser mon habituel grand sourire pour continuer ma route sans me remettre en doutes.
C’est une belle leçon que je prends là, un sorte de rappel à l’ordre.
Et je crois que finalement, elle tombe à pic.
Elle me fait prendre conscience de ce qui compte le plus dans mon existence.
Elle me rappelle que ce que je suis n’est pas ce que tout le monde est, que je dois le respecter, l’apprécier mais sans me faire douter au point de m’oublier.
Elle me dit que la bienveillance est une qualité rare et qu’elle ne se rencontre pas uniquement par le biais des mots, mais aussi par celui des gestes et des émotions, mais qu’elle existe et qu’elle m’entoure d’amour depuis toujours.
Elle me chuchotte que tout cela n’est qu’un détail au regard de ma croisade et de l’énergie que je dois consacrer pour demeurer en bonne santé.
Elle m’ordonne de ne plus y penser mais de m’en souvenir, d’entamer novembre avec sérénité en laissant les doutes de côté.
Elle me remet sur le bon chemin pour continuer à avancer, souriante, courageuse, audacieuse.
J’ai l’intention de l’écouter, j’ai l’intention de m’écouter…
La maladie ne me protège pas des réalités de cette vie si rapide et exigeante.
C’est à moi et essentiellement à moi de m’épargner, il s’agit de ma responsabilité.
Mais tu es « tout bien » ma Valoo, authentique, bienveillante, rigolote, audacieuse, artiste, à plat …
Reste celle que tu es !
Et si on « emmerdait » ceux qui donne « la bonne parole », mais qui sont tellement loin de la Vérité
I love ma jolie Valérie ❤️
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Love you ma Babeth chérie 💗
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C est parfaitement bien écrit! Même si les jours sont tous différents oui ca va bien ou non ca ne va pas. On apprend à faire avec et plus jamais sans. Moralement et physiquement c est difficile. Alors je m écoute aussi, et je le fiche de ce que pense l autre. Et là je crois que je suis forte. J ai gagné une manche. Merci Valérie
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💙💙💙💙
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